Cet atelier, faisant suite à un premier atelier organisé à Perpignan en 2013 (« Séjour linguistique et socialisation : questions d’input et d’accès aux langues » ), a été pour les organisateurs l’occasion de réunir différents chercheurs autour d’un projet transdisciplinaire en construction portant sur une catégorie de migrants que l’on qualifie parfois de migrants « culturels ».
La journée s’est déroulée de façon studieuse et sympathique, dans une vraie ambiance d’atelier, avec environ 20 participants (chercheurs et étudiants) en plus des intervenants. Les différents travaux présentés lors de cet atelier ont permis de réfléchir aux nombreuses questions que l’on devrait se poser, notamment méthodologies. A la fin de la journée, tous les participants sont repartis contents et surtout en ayant eu l’impression d’avoir fait avancer la réflexion autour de la problématique des migrants culturels.
En conclusion, il faut dire que malgré les réticences que l'on rencontre dans certains secteurs dès lors qu'il s'agit de travailler sur des publics dits « culturels » (ou en tout cas qui ne rentrent pas dans les cases existantes pour ce qui est de l'immigration), l'intérêt pour les chercheurs d'un tel projet est réel: pour les acquisitionnistes, se pose (entre autres) la question des niveaux dits très avancés (et souvent âgés), ou en tout cas des apprenants qui ont un capital sociolinguistique évident; pour les sociolinguistes et les sociologues la question de l'insertion et de l'intégration d'un tel public, même à petite échelle (par exemple dans un cas d'étude précis comme pour un village donné), permet de mieux cerner un certain nombre de fonctionnements quotidiens qui nécessitent une certaine mâitrise (ou non) de la langue; pour les linguistes, le fait de pouvoir travailler sur des données provenant de francophones non ntaifs (ou leurs enfants) permet de compléter les corpus existants; etc.