Je m'appelle ... ?

20 Septembre 2016

Faut-il donner des prénoms dans la langue cible aux apprenants? Voilà une question que certains enseignants se posent. Il paraît que ça fait plus authentique, et que c'est mieux pour travailler la prononciation (surtout dans le cas de langues non similaires). Mais en même temps, pour l'apprenant ça peut être assez déroutant d'avoir un prénom autre, et pour l'enseignant ça fait beaucoup de prénoms à retenir! Pas simple. Voilà, si vous avez eu (ou si vous avez encore) un "prénom d'apprenant", dites-le nous, partagez votre point de vue: est-ce une bonne chose ou pas, selon vous? Pourquoi?

Et savez-vous quel était mon prénom d'apprenant français? Et oui, moi aussi j'en ai eu un dans mes premiers cours de FLE. Comme c'est à nouveau la saison des carambars (vous ne savez pas de quoi je parle? Voir cet article sur les TIC TAC et celui-ci sur les tags), j'offre un paquet de carambars à celle ou celui qui trouverait mon prénom d'apprenant. Et un deuxième paquet à celle ou celui qui poste le meilleur commentaire en réponse à ce billet. Allez, c'est à vous de jouer!

PS. Je salue au passage tous les Jean-Pierre (et autres Juan-Pedro) qui fréquentent mes cours depuis de nombreuses années...

Tag(s) : #Carambars

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cherifi

15/06/2017 21:29

Donner des prénoms aux apprenants dans la langue cible !? Jamais, j’aurais imaginé que cela puisse aider à l’enseignement d’une langue, particulièrement en FLe, car je pense que cela pourrait être très désorientant pour l’apprenant qui je pense sera déconcentré par l’idée de guetter l’appel d’un prénom qui n’est pas le sien .Car à mon avis que l’on s’appel Mohammed ou Jean-Pierre ne change en rien le vrais processeur d’apprentissage qui fait que l’apprenant soit motivé et que l’enseignant captive l’apprenant en nourrissant sa motivation. Mai si non, que mon enseignant m’appel par un autre prénom parce qu’il trouve que mon propre prénom n’est pas adéquat avec la langue cible ne me dérange guère, et j’ajouterais aussi que je trouve plus simple d’appeler les apprenant par leur nom de famille.

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khamtache

11/06/2017 22:58

Changer mon prénom ? Je n’ai jamais eu la chance d’avoir un autre prénom parce que Meriem est un prénom simple, original et connu par tout le monde. Il est dérivé du prénom hébreu Myriam et est l’une des nombreuses transcriptions du prénom de la mère de Jésus dont l’histoire est relatée aussi bien dans la bible que dans le Coran. La seule difficulté c’est au niveau de la prononciation. Personnellement, je ne sais pas si c’est une bonne idée ou pas, mais je trouve ça amusant et facile à retenir surtout pour les prénoms difficiles à prononcer comme les prénoms chinois par exemple. Pour moi, c’est juste des surnoms, ils n’ont pas vraiment changé leurs identités. Ça reste un choix personnel, ils sont libres d’avoir un autre prénom ou garder leurs prénoms authentiques. Pour certaines personnes, avoir un autre prénom c’est avoir une double personnalité et avec le temps ils oublieront leurs vrai prénom.

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ZHAI PEI

11/06/2017 02:31

Cette question n'est pas du tout étangère pour moi car j'en ai parlé un peu dans mon exposé quand j'ai suivi votre cours d'ARLI en 2016. Personnellement, je ne pense pas que donner un prénom de la langue cible à l'apprenant est une bonne chose pour la raison très simple, en tant qu'un apprenant, je me suis senti très bizarre qu'on m'appelle avec un prénom qui représente aucun sens pour moi. Dans la culture chinoise, la nomination des enfants est une chose sérieuse et la plupart des pénoms chinois ont une signification, ils peuvent représenter des attentes des parents pour leurs enfants, la cérébration d'un événement...Donc, on a bien réfléchi avant de donner un prénom à l'autre. Bien sûr, j'avais des prénoms étranger quand j'ai appris le français en Chine. L'enseignant nous avons lu une liste de prénoms français, moi j'ai choisi "Isabelle" parce que je pensais sa prononciation est jolie. Voilà, c'est tout simple. En fait, je ne me suis pas très opposé à cette appellation quand j'étais en Chine. Pourtant, quand je suis allée en France, je trouve que ce phénomène est très théâtral et j’ai commencé à le refuser. Donc, quand je me présente maintenant, je n’ai jamais dit que “ vous pouvez m’appeler Isabelle ou mon prénom français est Isabelle”. Ces derniers jours, Chen m’a présentée son ami français en disant “ c’est Isabelle”, j’ai immédiatement dit “ non, non, non, c’est pas Isabelle, c’est Pei ”. En fait, je me suis étonnée un peu de ma réaction, je sais pas pourquo. Je pense que j’étais prèsque sans conscience et Isabelle, c’est pas ma vraie indentité. En outre, ce qui me fait beaucoup de plaisirs, c’est que tous mes enseignants m’appelle maintenant mon prénom chinois, même si parfois ils prononcent avec un peu accent, je le trouve plutôt mignon. Il est évident que un prénom français pourrait faciliter la mémorisation de l’enseignant ou aider les apprenants à mieux étudier la prononciation. Pourtant, leurs propres prénoms signifient peut-être plus de choses pour eux : la culture, l’identité, l’origine... et si on essaie de nommer leurs propres prénoms, je crois que ça serait une grande plaisir et un respet pour eux. Je ne pense pas que cela vaux moins que ce que apporte un prénom de la langue cible.

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Assma

06/06/2017 22:56

Aussi loin que je me souvienne, jamais on ne m'a attribué de prénom étranger dans les différents cours de langues que j'ai suivis. Et pour être tout à fait honnête, au départ je pensais que cette pratique, dans laquelle l'enseignant donne un prénom de la langue cible à ses apprenants, était plutôt « désuette ». Pour l'enseignant cela comporte certains avantages ne serait-ce que pour éviter d'écorcher les prénoms de ses apprenants ou lui faciliter la mémorisation du prénom. Pour l'apprenant, parfois ça ne les dérange aucunement d'être appelé autrement que par leur prénom pendant le cours. Certains de mes camarades de classe en cours d'espagnol au lycée, étaient appelés par leur prénom français mais espagnolisé (Julia pour Julie, Maria pour Marie...). La différence de prononciation est moindre entre le prénom de l'apprenant et la seconde version, c'est sûrement ce qui explique leur indifférence . Ce changement d'identité bien que minime et ponctuel, leur donnait l'impression d'être un peu plus « espagnols », engendrant même un certain amusement chez d'autres. Je pense cependant que cela peut créer certains problèmes, notamment dans le cas où l'enseignant impose un prénom très différent à l'apprenant, sans lui demander son avis. Selon moi, imposer un prénom étranger à ses apprenants peut mener à une certaine dépersonnalisation puisque ces derniers peuvent ne pas se reconnaître dans le nouveau prénom qu'on leur impose. Les apprenants peuvent le vivre comme un renoncement à leur identité. Plus que des simples lettres, un prénom est très important dans la constitution de son identité et en imposer un autre à une personne est remettre en question son identité. D'autre part, il y a un autre point qui est regrettable dans cette pratique, elle donne l'impression que l'apprenant doit essayer de ressembler au natif en tous points. Cette manière de considérer les apprenants en langues étrangères, où l'on ne cesse de les comparer au locuteur natif considéré comme le locuteur parfait me paraît peu encourageante pour l'apprenant. En définitive, tout dépend de la manière dont est attribué le nouveau prénom de la culture cible à l'apprenant. Dans tous les cas, je pense sincèrement qu'il n'y a pas besoin de s'appeler François ou Catherine pour bien parler français, enfin quitte à choisir un prénom français à ses apprenants étrangers, autant opter pour Bertrand.... s'appeler comme ça favoriserait l'acquisition du français L2, c'est prouvé !

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Assma

07/06/2017 01:06

*désuète

Iryna

29/05/2017 20:24

Donner des prénoms dans la langue cible aux apprenants c'est ce que j'ai connu étant élevé à l'école secondaire en Ukraine (1987 - 1997) et à l'université à la faculté des langues étrangères (1997 - 2002). Du jour au lendemain à 7 ans pour mon professeur de français en première année à primer je n'étais plus Iryna mais je suis devenue Irène. J'ai gardé ce "surnom " jusqu'à présent. Le fait d'être appelé par un prénom français me donnait envie de répondre en français, je m'en souviendrai toujours! En Ukraine, les gens qui savaient que je parlais français m'appelaient Irène. Ceux qui ne me connaissaient pas très bien m'appelaient Iryna.

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