Séminaire de réflexion 2019-2020

28 Janvier 2020

Avec le retour du séminaire de réflexion (2019-2020), j'ouvre cette page qui sera dédiée aux différents sujets (dont certains ont déjà été traités dans ce blog - voir la catégorie "ARLI", ou rechercher par mots-clés dans tout le blog). Chaque exposant devra déposer un bref résumé (100 mots maxi) de son exposé (en précisant le thème de son intervention) à l'aide de la fonction "Commenter cet article".

Tag(s) : #ARLI

Commenter cet article

Xuemeng Feng

12/05/2020 10:14

Thème : techniques d’évaluation Tout d'abord, il est primordial de savoir pourquoi nous évaluons: une évaluation permet de déterminer si les objectifs que les enseignants se sont fixés ont été atteints et permet d'agir mieux selon les feed-back. Pour le dire autrement, à travers une évaluation, les enseignants peuvent vérifier que les méthodologies didactiques ont de l'impact positif pour les apprenants. Par ailleurs, en ce qui concerne les élèves, l'évaluation peut être une orientation par laquelle les apprenants peuvent soupeser ou s'examiner lors d'études de la langue. L'objectif principal est de faire progresser les apprenants en fonction de ses feed-back, de les engager dans une démarche autonome par rapport à son apprentissage.

Répondre

Coline

21/04/2020 19:58

COMPARAISON ENTRE LES LANGUES (DANS ET EN DEHORS DU COURS). J’ai décidé de comparer le chinois au coréen. Bien que je n’ai jamais appris le coréen en cours, il me semblait pertinent de comparer ces deux langues là. Du point de vue sonore : le chinois est beaucoup plus chantant (notamment par ses 4 tonalités) alors que le coréen me semble plus agressif (beaucoup de sons « k », « t », accentuations avec les doubles consonnes « kk » et « tt »). Le chinois est la première langue que j’étudie qui ne contient pas de conjugaison ou accord, alors qu’en coréen c’est un système similaire au français qui est assez compliqué au début (et même les natifs ne le maîtrisent pas toujours). Concernant l’écriture, le chinois est très imagé (cf. la dernière page du dossier remis par Mme Combes) (exemple : Ma Ke Lon pour Macron dont les caractères signifient le cheval qui vainc le dragon, Macron a offert un cheval de la Garde Républicaine Française lors de sa venue en Chine). En chinois (hanzu), un caractère = un mot. En coréen, le Hangeul est composé de 14 consonnes (+ 5 doublées) et de 8 voyelles (+13 composées), qui correspondent à 13 lettres du français, tirées du chinois par l’empereur Sejong au XVème siècle. (cf. pour voir l'alphabet coréen : https://sharongiesfeldt.files.wordpress.com/2012/05/calligraphy4211.jpg) Un caractère chinois aura une unique prononciation (le Ma du cheval et de la question s’écrivent différemment mais se prononcent pareil néanmoins) tandis que les lettres coréennes ont plusieurs prononciations selon leur place dans le mot (le « k » peut être un « g »). Ma technique pour apprendre les différents caractères : J’ai toujours appris et retenu par les gestes, que ce soit un mot, un concept, une idée. Donc l’apprentissage du chinois s’est fait rapidement avec les gestes de Mme Combes (人 : rèn : homme qui marche = homme ; 大 : da : homme qui écarte les bras = grand). Pour le coréen, j’ai fait pareil avec des gestes que je reproduis mentalement. Pour ne pas confondre les lettres miroir par exemple : ㅜ (u prononcé « ou ») : se pencher pour chercher un objet « où est-il ? » = ou et ㅗ (o) : regarder en l’air, regarder en haut = o. J’ai commencé à apprendre le coréen grâce à la musique coréenne que j’écoutais, alors quand Mme Combes nous passait des chansons en cours j’étais dans mon élément pour apprendre. Concernant les méthodes d’enseignement ou d’examens, j’aurais aimé plus d’oral pendant les cours de chinois car c’est une chose que je délaisse énormément dans mon apprentissage des langues. Anecdote personnelle : j’ai remarqué qu’en France les insultes étaient généralement tournées vers les mamans, alors qu’en Asie c’est plutôt sur la descendance (小人 et 개새끼). Réflexion personnelle : Les insultes et la place du respect en Asie envers les aînés m’a frappé, ainsi j’ai remarqué qu’il existe en coréen beaucoup de particules de respect à coller après le nom ou la profession d’une personne placée plus haut dans la hiérarchie afin de montrer son respect (que ce soit dans le monde du travail ou au sein de sa famille). Nous n’avons pas une telle chose en français. En anglais par exemple, le you sert pour les 2èmes personnes du singulier et du pluriel, alors qu’en français nous pouvons différencier le respect avec le vouvoiement ou le tutoiement. Ainsi, je me posais la question de savoir si de telles particules de respect existaient en chinois.

Répondre

Chloé

14/04/2020 11:23

Les méthodes d’évaluations: L’évaluation est au cœur de toutes formations que se soit à l’école maternelle, élémentaire, collège, lycée et faculté. Tout apprentissage passe donc par des évaluations importantes pour l’élève et pour le professeur car celles-ci font parties des actions pédagogiques et qui ont pour objectifs de: - Mettre en évidence les manques et cibler les compétences non maitrisées - Permettre des remédiations - Mesurer la différence entre les connaissances et l’objectif à atteindre - Mais aussi montrer à l’élève ses points faibles et ses points forts Il existe en effet différents types d’évaluations; tout d’abord l’évaluation diagnostique, l’évaluation formative puis l’évaluation sommative. Mais pour notre cours de chinois, Madame Combes ne nous a pas fait passer ses différentes évaluations. En effet, elle avait choisi de mettre en place la modalité du contrôle continu intégral qui consiste en une pluralité d’évaluations, soit 3 examens qui étaient réparties sur l’ensemble des semaines du semestre environ 1 évaluation chaque 4 semaines; ainsi nous passions des évaluations quotidiennes. I. Le contenu des examens Première partie: commencé toujours par une dictée en pīnyīn: Les mots que nous dictée la professeur était disponible sur le Moodle, sous format audio => donc madame Combes essayait de nous préparer au mieux à la dictée et il y a avait certains élèves qui apprenaient tous les mots par coeur. Deuxième partie: nous avions des exercices d’applications en rapport avec le sujet traité dans l’examen. . Pour le 1er devoir que nous avons eu; le sujet était: La présentation / Les pays / Phrases types = Nous devions reconstituer une phrase en mettant les mots dans l’ordre tout en ajoutant la ponctuation adéquate. Exemple: nous avions cette suite de mot: dà, ma, Zhōngguó => Zhōngguó da ma? => ce que la professeur cherchait à nous évaluer était tout simplement vérifier si nous avions bien appris les points grammaticaux - d’où le MA: « est-ce que » = contrairement au français, se place à la fin => Traduction: Est-ce que la Chine est grande? => comme la phrase était une question il fallait aussi mettre le point d’interrogation pour avoir tous les points. Troisième partie: Pour finir l’examen: nous avions un « petit » exercice en lien avec les caractères qui étaient à apprendre tout au long du semestre. Ces exercices allaient de la reconnaissance des caractères, à une traduction et à une composition de phrase. II. La correction: Pour ce qui est de notre cours de Chinois, notre professeur mettait en place le système de la correction collective. Mais sous une forme ludique et dynamique. En effet, nous échangions nos devoirs et nous prenions la place de l’enseignante en corrigeant et en mettant une notre à note camarade. III. Comparaison avec les autres langues: J’aurai aimé faire une partie sur la comparaison des méthodes d’évaluations entre les différentes langues que nous avons appris au cours de notre formation; mais pour ma part, comparer le chinois et l’espagnol par exemple, c’est assez difficile car en chinois, la conjugaison et la grammaire n’existe pas. Ainsi, les évaluations changeront et évoluerons entre les différents cours de langues. Conclusion: Pour conclure, l’évaluation est un processus continu qui permet de mesurer les progrès des élèves, l’erreur changera de statut et deviendra un outil pour enseigner et non un moyen de sanction.

Répondre

Gwladys

14/04/2020 11:19

Les techniques d’évaluation En plein confinement beaucoup trient leurs vieilles affaires, et on remarque qu’il est relativement facile de se débarrasser de cartons plein de cours et des copies avec des notes peu fameuses. Par contre, il est beaucoup plus difficile de se débarrasser de la fameuse dissertation de littérature en terminale où on a eu 17 et qui a fait notre fierté, ou d’une écriture d’invention réalisée au collège ornée d’un commentaire élogieux de notre professeur de l’époque. Dans cet exposé, je vais commencer par faire un rapide bilan des évaluations que nous avons passé lors du DU de chinois, puis parler des principales formes d’évaluation et enfin proposer les « droits fondamentaux de l’évaluation » (en prenant compte le point de vue de l’enseignant et celui de l’apprenant). L’évaluation dans le DU Chinois : On garde à l’esprit que le niveau concerné est du A1.1. L’impression générale que j’ai eu c’était que tout était simple. Il y avait un alignement entre ce qu’on avait vu en classe, ce qu’on avait préparé pour l’évaluation et l’évaluation en elle-même. On savait exactement ce qu’il fallait réviser et les dates des évaluations étaient annoncés depuis le début de l’année dans le planning des cours qu’on nous avait remis. Les 3 évaluations que nous avons eu étaient écrites. Nous n’avons pas été évalués, de manière sommative en tout cas, sur nos productions orales. L’évaluation démarrait toujours par une dictée pinyin : pour moi c’était la partie la plus difficile (pour les raisons évoquées précédemment cf. l’exposé de Marylou) La correction était faite immédiatement après l’évaluation. Elle était réalisée dans un premier temps sous forme de correction entre pairs puis la note était validée par l’enseignante. À quelques exceptions près (qui ne sont pas dans le DU) tout le monde avait de bonnes notes ce qui était encourageant et motivant. Les formes d’évaluation Il y a 3 formes (et demi) d’évaluation : L’évaluation diagnostique : évaluation qui prend place avant le début de la séquence, pour connaître le niveau de début des apprenants. Point essentiel : elle doit servir à différencier les parcours des apprenants. Pour être efficace, cette évaluation doit avoir une fonction d’orientation. L’évaluation formative : évaluation qui permet à l’apprenant de voir où se situent ses acquis par rapport aux exigences de réussite de la formation. L'évaluation sommative : c’est généralement l’évaluation finale qui permet d’attester des acquis de l’apprenant (avec des notes). Bien souvent, elle donne lieu à la délivrance d’un certificat, on parlera dans ce cas d’évaluation certificative. Une évaluation, comme celle du DU Chinois est donc une l’évaluation sommative. Une fois que nous avons reçu notre copie, la note ne bougera pas, même si on a compris des choses supplémentaires durant la correction. Et enfin, ce que j’ai appelé « demi » évaluation : l’auto-évaluation  cf. CECRL Maintenant que la cadre est posé, je vous propose une liste non-exhaustive de 5 « droits » qui devraient exister autour du sujet de l’évaluation (je vous invite à la compléter ou la modifier !) : 1 - Droit à l’erreur : l’erreur doit être vue comme un élément positif et non comme un élément à bannir Cela implique notamment de passer sur un mode d’évaluation positif. L’exemple le plus simple est celui des jeux vidéos. Quand on fait une erreur dans un jeu vidéo, il n’y a pas de conséquence négative. Par exemple, on recommence avant l’endroit qui a posé problème (d’ailleurs sur certains jeux, le point de sauvegarde est trop loin du point difficile et cela joue de manière négative sur la motivation), ou alors on progresse moins vite, comme dans les jeux avec des niveaux d’expérience. Dans le contexte des cours de langue, on pourrait imaginer que l’erreur oblige à reformuler, à trouver un autre moyen de réaliser l’acte communicatif. Ou alors l’erreur implique un retour à la révision des notions vues en classe, etc. 2 - Droit à la coopération Selon certaines études, la coopération entre pairs favoriserait l’apprentissage. On apprend mieux grâce à l’intelligence collective. L’idée serait de faire des évaluations de groupes, des évaluations croisées, etc. L’évaluation par les pairs (ou la correction par les pairs comme nous l’avons expérimenté en DU) pourrait entrer dans cette case. 3 - Droit de ne pas être en compétition : Permettre aux apprenants de se situer par rapport aux apprentissages et non par rapport aux autres en explicitant les critères de réussite Sans critères explicites de réussite, les apprenants se comparent instinctivement à ce qui est disponible : les autres. Or, les classements et la compétition nuisent souvent à l’apprentissage (même si cela motive parfois certains apprenants). C’est donc à l’enseignant de fournir un autre point de référence : les compétences évaluées et les critères de réussite. 4 - Droit d’avoir des retours de qualité sur son travail C’est un point que je trouve important, même s’il est chronophage pour l’enseignant et demande de connaître suffisamment ses classes, ce qui n’est pas toujours permis. Qu’est-ce que j’entends par « retour de qualité » ? C’est un retour, un bilan qui arrive à un moment où l’enjeu éducatif est encore là pour les apprenants. C’est-à-dire quand ils sont encore engagés dans l’apprentissage et qu’il leur reste du temps après ce bilan pour travailler ou aller chercher de l’aide ailleurs (donc avant une évaluation sommative ou certificative). Il faudrait que ce retour se réfère aux critères de réussite ou grilles de compétences et soit donc explicite. On a tous en tête le “peut mieux faire”, beaucoup moins efficace comme retour que “Pour ton prochain exposé, affirme-toi et n’hésite pas à faire des phrases plus complexes en t’inspirant de la vidéo qu’on a étudié en classe. Tu en es capable.” 5 - Droit d’avoir les moyens de réussir En tant qu’enseignant, ça veut dire pointer les erreurs des apprenants, mais également (et surtout) s’assurer qu’ils les ont corrigées, et donc qu’ils ont les moyens d’agir dessus. S’il leur manque des notions, on peut envisager de faire un rappel explicite au cours, puis réévaluez la notion pour voir si elle est acquise. Si c’est un manque de méthodologie, on peut élaborer une sorte de « fiche technique » qui servira de référence, et réévaluer les apprenants. Ainsi, ce qui se passe après le bilan est le cœur de l’apprentissage, et on ne peut pas laisser les apprenants livrés à eux-mêmes. On peut même imaginer évaluer ce qui se passe après l’évaluation. Par exemple, je donne un travail écrit à mes apprenants et je leur rends les travaux annotés en numérotant les erreurs (par exemple 1 = verbe mal conjugué, 2 = niveau de langue pas approprié pour l’énoncé, 3 = syntaxe incorrecte, etc.). Je pourrais ensuite demander à chacun de m’expliquer les erreurs et comment les corriger dans le futur. Selon le contexte, ce travail pourrait être évalué de façon formelle et donner lieu à une note chiffrée aussi importante que la note initiale.

Répondre

Florence

14/04/2020 10:30

Le rôle de l'écrit dans l'apprentissage I) L'influence de l'écrit sur l'oral -rôle important dans les « erreurs » de prononciation : association entre la lettre (le graphème) et le phonème. On observe chez un apprenant qu'il a tendance à associer la lettre le graphème à un phonème qui fait partie de son système d’écriture en LM et qui va inévitablement influencer sur la prononciation en LE. L'écrit est donc source d'erreur dans un premier temps car les associations entre phonèmes et graphèmes ont tendance à différer selon les langues (ex: lettre r). La lecture est donc aussi difficile à introduire dès le début de l'apprentissage car il faut revoir tout le système phonétique de l'apprenant (ex: le pinyin chinois). II) Donner la priorité à l'oral en début d'apprentissage ? - l'écrit peut servir en tant que représentation : n'est pas utile que pour sa fonction première qui est celle d'être lue. Lecture logographique (ex: les caractères chinois qui associent un sens à la forme). - évident qu'en début d'apprentissage l'oral aura plus d'impact sur l'apprenant : les explications du professeur sont indispensables + activités de réception à travers les dialogues audio. Format qui permet une entrée directe dans la langue (présence de l'écrit tout de même avec le livret). III) De quelle manière est mis en place le passage à l'écrit ? - l'écrit a un rôle essentiel, celui de support mnésique : l’écrit permet de fixer la parole grâce au texte. Le cas des comptines : les paroles apparaissaient dans la vidéo à la manière d'un karaoké (le rythme et la mélodie permettaient la mémorisation de l'écrit). L'écrit apparaissait également au tableau lorsque l'enseignante projetait des conversations à bulles, des dialogues très simple de présentation (bonjour, comment va tu, au revoir) qui étaient retranscrits par l'utilisation de tirets par ex. - La méthode SGAV qui a pour objectif l’apprentissage de la communication quotidienne de la langue : l'écrit n'est introduit que bien plus tard par l’intermédiaire de la dictée notamment. - écrit important à la maison : permet l'input par un travail de recopiage et de réécriture. CCL : en début d'apprentissage l'écrit doit servir l'oral, l'accompagner, être complémentaire de l'oral. Plus tard, l'écrit sert sur le plan cognitif pour la mémorisation.

Répondre