Peut-on apprendre sans le savoir, sans le vouloir ? Oui. D’ailleurs on constate souvent en langues qu’il y a des choses qui « collent » sans qu’on n’ait eu l’intention de les retenir. D’autres en revanche ne veulent décidément pas coller, et ce malgré des efforts considérables d’apprentissage ! L’opposition réifiée par les travaux de Krashen entre acquisition et apprentissage peut nous aider à cerner ce problème. D’autres phénomènes tels que la motivation sont sans doute à prendre en compte également. Il y a aussi des réponses qui nous viennent de la psychologie cognitive, notamment sur la question du type de mémoire en jeu.
Peut-on envisager des activités qui ciblent plus ou moins directement le fait d’apprendre « par accident » en quelque sorte ? Bref, je me dis qu’en faisant X vous allez en fait apprendre Y. Si oui, lesquelles, comment, pourquoi ? Comment alors mesurer ce qui a été mis en place par de telles activités, par quelles méthodes d’évaluation, puisqu’on ne sait pas ce qu’on cherche ? Et si l’exercice de « noticing » mis en avant par Schmidt permettait de récupérer certains de ces actes d’apprentissage fortuit, de profiter de ce que l’on fait au quotidien pour avancer en langues...
Et le blog dans tout ça? Voir cet article.