Apprendre en jouant

1 Octobre 2012

Peut-on apprendre par le jeu ? Oui. D’ailleurs, il existe beaucoup d’activités ludiques qui sont conçues spécialement pour l’apprentissage des langues (même si, comme le constate H. Silva 2008, le jeu en didactique des langues n'a pas fait l'objet de beaucoup d'études spécifiques). Mais pourquoi vouloir apprendre en jouant ? Après tout, on va à l’école pour apprendre, pas pour jouer… C’est surtout parce que, quand on s’amuse, quand on aime ce qu’on fait, on est d’autant plus motivé. Du point de vue de la gestion de la classe, le jeu reste en général une activité forte, appréciée des apprenants où on met en avant la question de la socialisation et de la multiplication des contacts. Il y a sans doute d’autres avantages à chercher du côté de la résolution de problèmes et de l’accomplissement de tâches en langue cible (arguments cognitifs).

Est-ce que tout le monde peut apprendre en jouant, en s’amusant ? On a peut-être tendance à associer le jeu comme activité d’apprentissage aux jeunes publics (d’ailleurs certaines activités dites ludiques prennent parfois des allures de séances d’apprentissage par réponse physique totale – voir l’article « (non) conventionnel », 07/02/2012). En effet, peut-on apprendre encore par le jeu quand on est plus âgé ? Si oui comment ? En faisant des activités comme on en voit chez les plus petits ? Ou en faisant autre chose ? Par exemple, avec des jeux de société ? En pratiquant un sport collectif en langue cible ? En faisant du théâtre ? Ou en jouant à des jeux en ligne ? (voir l’article « Speak French or die ! », 10/02/2012) Et côté enseignants, qui peut mettre en place des activités ludiques ? Tout le monde ? Ou juste quelques experts ?

Pouvez-vous trouver d’autres arguments en faveur des activités ludiques ? Ou même des arguments contre ?

Avez-vous des exemples d’activités ludiques en classe de FLE ?

Voir le blog d'H. Silva sur les activités ludiques en classe de langues.

Voir aussi les liens suivants: 1, 2, 3, 4, 5.

Tag(s) : #Divers

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Cam

07/01/2017 20:08

Je pense que le jeu est un excellent moyen d'apprentissage et n'est surement pas réservé aux enfants ou à des personnes ayant le syndrome de Peter Pan. Tout le monde peut s'y prêter même les grands enfants. Cependant il faut faire attention à ne pas utiliser le jeu comme prétexte pour ne rien faire ou pour passer le temps, il faut qu'il soit à la fois intéressant pour l'enseignant et pour l'apprenant. Le jeu doit être inclus dans la séance et profiter à l'apprenant. Commencer un jeu favorise la motivation et casse la routine des cours auxquels nous sommes habitués. Lorsque l'ont joue, nous n'avons plus l'impression de travailler et d'apprendre, nous voulons juste participer. Si le jeu est intéressant l'ambiance qu'il apporte permet à tout le monde de se laisser porter et de s'amuser. Pour les personnes réservées il est plus facile de prendre la parole sans avoir honte de faire des erreurs par exemple. Lors des cours que nous avons donné aux Erasmus nous avons pu constater tout cela et profiter avec eux de ces moments.

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sab

07/01/2016 20:29

moi je trouve qu'avoir tout les jours les mêmes cours avec la même méthode d'enseignement, devient vraiment de moins au moins motivante pour les apprenants. être assis dans leur places à écouter le prof parler pendant une heure, n'est pas tellement intéressant, même s'ils n'ont pas d'autres choix. Mais si par exemple pour les activités de chaque séance séance , il le leur faisait sous forme de jeu, là ça change tout. par exemple pour de orthographe, le faire un jeu de scrabble, ils vont améliorer leur vocabulaire et leurs orthographe en même temps, même un simple puzzle pour orthographe ferait l'affaire; du moment ou il y'a un certain un amusement et un plaisir à le faire, les apprenants apprécieront certainement plus le cours.

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Mélissa

26/12/2014 19:36

Je pense qu'il est tout à fait possible de jouer tout en apprenant. Je dirai même que cela favorise une motivation intrinsèque et enlève tout l'aspect rébarbatif que l'on pouvait connaître lors des cours conventionnels que l'on a eus en langues. Plus l'apprenant apprécie ce qu'il fait, plus l'apprentissage sera efficace. Il ne faut en aucun cas que ce soit une contrainte, une corvée ennuyante mais plutôt un réel plaisir. J'ai eu l'occasion de feuilleter un manuel qui met vraiment en avant l'aspect ludique. Il s'agit du manuel « Ligne Directe » destiné pour l'instant à un public d'adolescents uniquement. Il y a vraiment une approche actionnelle. Ce qui est appréciable dans ce manuel c'est notamment les évaluations sous forme de jeux de société à la fin de chaque unité. Il y a: le quiz, le jeu de l'oie et le jeu des singes et cocotiers. À chaque fois, il y a des questions concernant toutes les notions qui ont été abordées dans l'unité mais présentées d'une manière bien plus divertissante. De plus, on peut constituer des groupes qui s'affrontent apportant donc un certain esprit de compétition et par conséquent de la motivation. Malheureusement, il n'existe pas pour les adultes et c'est regrettable. Je ne pense pas que les jeux précédemment cités soient adaptés pour eux. Je pense qu'il est préférable de s'orienter vers des jeux de rôle ou des petites scénettes à jouer. Avec nos étudiants Erasmus on avait mis en place des petites scénettes qu'on avait filmées avec une phrase et un objet à placer en guise de contraintes. C'était intéressant de voir comment ils arrivaient à l'intégrer de manière logique et humoristique. Ça a aussi permis de renforcer la cohésion du groupe, on a bien rigolé et on s'est tous rapproché. Cette activité avait pour but de les faire travailler la production orale et la prononciation. On les corrigeait si nécessaire mais généralement, ils se corrigeaient entre eux ce qui est vraiment top ! Avec le visionnage, ils se rendaient vraiment compte de ce qui n'allait pas. D'ailleurs, le livre « Rencontre...Rencontres » de Patrick de Bouter est vraiment très bien pour les activités théâtrales ! Avec le développement d'internet et plus particulièrement les applications pour smartphones les jeux éducatifs ne manquent pas!! Actuellement, on assiste vraiment à une certaine autonomie de l'apprenant finalement quant à l'apprentissage d'une langue. Dans ce cas, peut-on penser que le statut du professeur est menacé et facilement substituable face à cette profusion d'outils technologiques? Pour ma part, je ne pense car il permet de mieux cadrer les notions abordées de manière pédagogique et répondre à certaines incompréhensions mais c'est tout de même un débat intéressant. Une simple application ou un jeux en ligne n'est pas suffisamment complet mais est un bon complément ludique ! À méditer donc ! :)

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Finette67

13/12/2012 19:29

Alors que je ne suis pas du tout à l’aise dans le rôle de « professeur stagiaire » lorsqu’il s’agit d’inciter un étudiant réticent à communiquer à l’oral et que ce dernier reste sur sa réserve (par timidité, de par sa culture ou…autre : le plus difficile étant de connaître la raison de cette réserve afin d’y pallier), j’ai constaté que lors de la mise en place d’une séance de jeu « Taboo » (un jeu de société très intéressant pour brasser du lexique et par là-même, selon moi le retenir beaucoup mieux que l’on retiendrait des listes de mots apprises « bêtement » comme cela est encore malheureusement souvent demandé, par exemple en LLCER d’anglais…), les étudiantes (puisque notre groupe d’étudiants érasmus est essentiellement représenté par la gente féminine) se sont prêtées de bonne grâce à une participation orale. Et j’ai été « espantée » (comme le disent les catalans) de constater que, non seulement ces étudiantes ont pris la parole avec beaucoup moins de gêne que lors des cours « classiques », même si bien-entendu cela leur était moins facile que pour leurs camarades plus extraverties mais qu’en outre, elles étaient bien plus précises dans leurs définitions. J’en viens donc au double-constat suivant : premièrement, les personnes les plus à l’aise à l’oral se moquent de faire des erreurs et leur production orale en pâtit souvent tandis que les personnes les plus réservées ne s’expriment que lorsqu’elles sont certaines de la pertinence de leur prise de parole. Leur oral est alors beaucoup mieux structuré (sur le plan syntaxique). Et deuxièmement, le jeu agit un peu comme un « désinhibiteur ». C’est en tout cas l’impression que j’en ai eu. Bien-entendu, la mise en place de cette séance de jeu demanderait de nombreuses améliorations : premièrement, il aurait fallu que nous énoncions bien clairement la règle du jeu avant de le démarrer (manque de préparation en amont). D’autre part, nous avons fait l’erreur d’attaquer fort en nous trompant dans les codes couleurs : le bleu = questions faciles et le rose = questions difficiles. Nous avons donc réalisé une séance uniquement avec les cartes « roses » et les étudiantes s’en sont sorties avec brio. Même si nous avons constaté que la séance leur avait bien plu, nous ne pouvons malheureusement en mesurer les bénéfices en termes acquisitionnel, et je trouve cela plus que dommage. D’après ce que j’ai pu lire dans le Mémoire de Master 2 d'Héléna MERCIER sur "l'utilisation des jeux de société dans la classe de fle", il apparaît que plusieurs séances sont nécessaires avant que les étudiants puissent s'approprier entièrement le support "jeu" et puisse donc l'utiliser de manière optimale… Je terminerai par un petit clin d’œil : quelques étudiantes (qui sont celles qui s’expriment le plus volontiers en français oral) m’ont emprunté le jeu afin de passer une soirée « érasmus » demain soir : donc, l’apprentissage a quitté la salle de cours, et il s’agit là, me semble t-il, d’un bel exemple d’alignement constructif ! (ou me trompe-je ?).

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Paola

10/12/2012 17:05

Tout d’abord, le jeu doit avoir des objectifs spécifiques, cette activité est liée à la joie et à la créativité. Selon moi, Il offre aux élèves la possibilité de mettre en place des compétences communicatives et de convivialité. C’est vrai que le jeu est adopté à l’enseignement dans les enfants car lui permet l’interaction et la communication avec les autres. Dans l’enseignement de langues et par rapport au publique plus âge, le jeu devient un outil pédagogique attirante capable de fomenter la créativité, l’imagination et le travail autonome dans les élèves. Par rapport à la question de si tous les enseignants peuvent mettre en place des activités ludiques? je me permets dire que tous les enseignants sont capables d’utiliser cet outil innovatrice mais en faisant grandement attention à la préparation de l’activité, aussi au publique visé, le niveau de langue, le temps RECURSOS et surtout aux objectivés spécifiques. Je vous propose de trouver plus d’informations, pour eux qui comprennent l’espagnol, sur le texte “NUNES DE ALMEIDA, Paulo. Educación Lúdica, técnicas y juegos pedagógicos. Ed. San Pablo. 1994”. Je peux conclure en disant que en utilisant cet instrument dans le cours de FLE, l’enseignant a tout la responsabilité sur le fonctionnement et l’accomplissement des objectifs visés.

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