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Acquisition de l'orthographe

Restitution des travaux, décembre 2024

Les étudiants de Master 2 ont travaillé sur des problématiques mêlant préoccupations linguistiques et acquisitionnelles. Cette année, les différents travaux s’insèrent dans un contexte de recherche déjà annoncé en 2023, autour du projet « Mus’learn » visant à suivre la mise en musique de contenus de cours pour aider les collégiens dans leurs apprentissages.

Le projet « Mus’learn » a pour objectif de comprendre différents aspects didactiques et linguistiques (approches sur corpus, essentiellement lexicométriques et phonétiques) de la mise en chansons permettant de faciliter l’apprentissage et la compréhension de différentes matières ainsi que la mémorisation de contenus « longs ». Les données initiales de ce projet (productions d’élèves, observations, entretiens…) ayant déjà fait l’objet de présentations[1], il restait à analyser les résultats des 646 questionnaires.

Les travaux de cette année s’appuient justement sur ce corpus de réponses aux questionnaires distribués dans quatre collèges des Pyrénées-Orientales (Collège des Albères, Argelès-sur-Mer ; Côté radieuse, Canet-en-Roussillon ; Jean Amade, Céret ; Pau Casals, Cabestany) à l’attention des élèves en cours d’éducation musicale. Laissant de côté l’apprentissage par la musique, les étudiants de Master 2 se sont intéressés à la question de l’acquisition de l’orthographe, en effectuant une étude longitudinale en temps apparent (production d’élèves de niveaux différents : 6e-5e-4e-3e). Se basant sur l’idée d’une évolution des processus cognitifs, trois paramètres ont été dégagés, et ce en fonction des travaux existants sur le développement de l’orthographe en langue première. Ces trois paramètres sont les suivants : l’âge (différences selon le niveau de l’élève), le sexe (différences fille-garçon)[2] et la géographie (différences selon l’établissement).

 

S’attaquer à l’étude de l’orthographe n’est pas une mince affaire car c’est un domaine qui attire les commentaires, ne laisse personne indifférent, et qui s’invite régulièrement dans les discussions sur l’éduction en général. Pourtant, les études scientifiques spécifiques ne manquent pas – on peut citer les travaux de Michel Fayol, Catherine Brissaud, Pierre Largy, Sébastien Pacton, Bernard Lété, Claire Doquet… C’est donc avant tout dans une optique descriptive et acquisitionnelle que les étudiants de Master 2 ont abordé la question de la maîtrise de l’orthographe, s’intéressant aux différents types d’erreurs dans les productions des collégiens. Ce sont les grandes lignes[3] qui se dessinent qui sont retenues dans cette étude : quels phénomènes, chez qui, à quel niveau, pourquoi ? 

 

 


[1] Lors de différentes restitutions (à l’UPVD, à la DRANE, Montpellier) ainsi qu’au colloque TaLC à Manchester en juillet 2024.

[2] Il est à noter qu’il existe des travaux portant sur les apprentissages scolaires en lien avec le sexe des élèves. La question du genre n’a pas été traitée ici.

[3] La question des « dys » (dont la dyslexie) n’est pas abordée dans cette étude. Aucun questionnaire spécifique n’a été prévu à cet effet, et les données sont considérées dans leur ensemble, c’est-à-dire comme un échantillon représentatif d’un public hétérogène.

 

Tag(s) : #Colloques et ateliers, #Acquisition